Le SNTL – Syndicat National des Transports Légers – représente les entreprises transportant des marchandises pour compte d’autrui avec tous types de véhicules de moins de 3,5 T et ou 20 m3 : des PME et TPE de toutes tailles, depuis une camionnette ou un vélo-cargo, jusqu’à des flottes de plusieurs centaines de véhicules utilitaires légers dits VUL ou de cyclos.
Ces entreprises, TPE, PME et ETI de la course, de la messagerie, de la livraison urbaine, souvent en express pour les besoins des clients, se préoccupent depuis longtemps des questions écologiques et du verdissement de leurs flottes. Certains achètent des véhicules moins carbonés ou moins polluants depuis plus de 25 ans.
Les Transports Légers, est certainement le secteur où il y a le plus d’entreprises qui ont entamé depuis longtemps la transition vers des modes de transports verts. Le chantier du verdissement et de la décarbonation des flottes est pour nos entreprises un enjeu deux fois majeur :
- parce qu’elle correspond à une attente des consommateurs, des habitants et des élus des centre-ville.
- parce qu’elle va donner aux entreprises ayant décarboné leur flotte, un avantage pour entrer dans des zones où la circulation des véhicules les plus polluants sera à l’avenir interdite.
Les professionnels des transports légers, qui roulaient dans le passé à plus de 97% avec des véhicules diesels du fait de décisions politiques en France, ne veulent pas être contraints à une seule solution énergétique, l’électricité, qui ne répond pas aujourd’hui et ne pourra pas répondre demain à l’ensemble des besoins des professionnels de la route (notamment pour la longue distance, le frigorifique (alimentaire et sanitaire), les véhicules utilitaires à carrosseries spéciales, etc..).
Un amendement au projet de loi de finances 2025, du député Jean-Luc Fugit, propose de sanctionner les entreprises aux flottes de plus de 100 véhicules qui ne respecteraient pas un pourcentages d’achat ou de location de véhicules électriques, imaginée dans la Loi LOM (20% au 1er janvier 2025, 40% au 1er janvier 2027 et 70% au 1er janvier 2030). Le SNTL regrette que le Parlement n’attende pas les conclusions de la mission flash sur le verdissement des flottes, menée par les députés Gérard Leseul et Jean-Marie Fievet, avant d’envisager des initiatives visant à sanctionner les entreprises.
Si les véhicules électriques doivent être envisagé comme la solution d’avenir pour la logistique de proximité, les professionnels des Transports légers utilisateurs de VUL, souhaitent alerter les pouvoirs publics, sur l’impossibilité pour de nombreuses activités d’exercer leurs activités avec des Véhicules Utilitaires Electriques.
Il n’existe pas aujourd’hui d’offre de véhicules électriques, qui permette le transport léger longue distance. (ex/ d’une entreprise qui avec environ 120 véhicules, parcours quotidiennement 45000 km, soit 450 km / véhicule). Compte tenu des temps de charge, il est, et sera demain impossible de couvrir ces longues distances en respectant la règlementation sociale des temps de travail des chauffeurs.
Veut on soumettre les entreprises de transport françaises à des obligations que n’auront pas à respecter des entreprises étrangères circulant sur le territoire national ? Il faut cesser de favoriser le dumping social pratiqué sur nos routes, au profit de transporteurs des pays de l’est, du fait d’obligations strictes auxquelles nos entreprises sont soumises, et auxquelles échappe cette concurrence déloyale.
Il n’existe pas de véhicule décarboné proposant une solution pour les courses à température dirigée dynamique (+4°C, -20°C) qui sont exigées pour tous les transports liés aux actes médicaux (Analyses de sang, Transfusionnel, Greffes). Savoir que de nombreux produits transportés à température dirigée parcourent quotidiennement de longues distances en véhicules légers (ex : produits sanguins, échantillons pour analyse dans des laboratoires).
Le SNTL demande d’exclure les VUL des calculs de renouvellement des flottes des entreprises.
Le SNTL défend la nécessité d’un mix énergétique pour décarboner les transports légers, et notamment les Véhicules Utilitaires Légers dits VUL. C’est pourquoi le SNTL demande de prendre en compte dans les calculs de verdissement des flottes : les véhicules fonctionnant au Bio-éthanol, au Biogaz et comme solution d’avenir l’Hydrogène Vert (lorsque de l’Hydrogène Vert sera produit en France).
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Contact : alexandre.fontana@sntl.fr– tel/ 06 77 65 10 91