Dans un courrier daté du 26 mars, Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’État chargé des Transports, présente le transport comme un secteur essentiel dans la continuité de la vie économique. En parallèle, le gouvernement fragilise les entreprises de transport léger de marchandises en faisant la promotion de plateformes faisant travailler des autoentrepreneurs dans des conditions sociales et économiques désastreuses.
« Le secteur des transport terrestre et maritime est amené à jouer un rôle crucial dans la continuité de la vie économique et la sécurité de la Nation dans la période exceptionnelle de pandémie que traverse notre pays. Il permet d’assurer la continuité de l’approvisionnement sur l’ensemble de notre territoire, de garantir ainsi à nos concitoyens qu’ils ne manquent ni de produits de première nécessité ni de médicaments et aux entreprises qu’elles puissent dans toute la mesure du possible poursuivre leur activité. »
Voici en quels termes Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’État chargé des Transport, s’adressait aux organisations professionnelles du secteur des transports et de la logistique. Il reconnaissait ainsi le travail et les efforts fournis par notre profession et ses salariés pour assurer leurs missions malgré un contexte sanitaire exceptionnel.
Mais en parallèle de ces effets d’annonces, le site economie.gouv.fr mettait en ligne un article intitulé « les offres de livraison de produits ». Sur cette page, 3 plateformes d’intermédiation sont mises en avant et présentées comme seuls choix pour la livraison des courses des particuliers à domicile.
Le Sntl rappelle que jamais les professionnels du transport léger de marchandises n’ont fait défaut dans l’accomplissement des missions qui sont les leurs.
À ce jour, faute de flux suffisant certaines de nos entreprises ont mis 85% de leurs employés au chômage partiel. Le nombre de tournées a été parfois divisé par 10.
Hervé Street, le Président du Sntl réagit « Nous faisons donc le constat que le gouvernement préfère payer le chômage partiel de salariés en CDI dans des entreprises inquiètent pour leur avenir économique et promouvoir des applications salariant une poignée d’ingénieurs informatiques. »
Il ajoute « Ces applications font travailler des autoentrepreneurs sans aucune formation, ni protection. De plus, nous dénonçons depuis plus de 4 ans, le modèle dévoyé d’autoentrepreneur payé une misère à la tâche et effectuant nos métiers sans en avoir les agréments réglementaires nécessaires. »
Le Sntl appelle donc le gouvernement à cesser de favoriser ces plateformes pour enfin réellement soutenir des entreprises dont le fonctionnement est vertueux pour notre économie.
Antoine Cardon, Délégué général du Sntl
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