Dilemme et embarras dans le transport léger / L’Officiel des Transporteurs – N° 2799 du 18 Septembre 2015

Quand le terme « ubérisation » se répand dans une profession, ce n’est pas bon signe !Les acteurs professionnels du transport Léger sont confrontés a ce phénomène qui a chamboulé le métier et l’économie des taxis.

Dans leur ligne de mire : l’expansion de nouveaux opérateurs, qui ont pour nom GoGo RunRun, Deliveroo ou TokTok Tok (allez consulter leur site intemet, ils sont révélateurs).

Utilisant des applis de partage de véhicules, ils investissent le marché de la livraison aux particuliers et celui de la course, en faisant appel à des auto-entrepreneurs, des étudiants ou des chômeurs. Selon le Syndicat national des transports légers (SNTL), aiguillonné par ses adhérents, des pratiques « particulières » se développent hors cadre réglementaire et recensement au registre des transporteurs. C’est une nouvelle concurrence, jugée déloyale, en plus de celle venimeuse des transporteurs venus de l’Est qui, au volant de leurs utilitaires légers, ramassent du fret aux abords des dépôts et grands magasins. « Sous couvert de transport écologique, on laisse faire de nouveaux acteurs en dehors de toute contrainte légale et administrative », regrette le SNTL. Devant l’ampleur du phénomène et le risque de «fragilisation du pavillon français», les pouvoirs publics ont réagi par voie de communiqués. lls reconnaissent la » nécessité de réguler », en proposant de voir «assujetties les entreprises employant des véhicules légers aux mânes conditions d’accès que celles employant des véhicules lourds». Une prise de position qui, implicitement, laisse poindre un doublement des capacités financières et l’obligation du chronotachygraphe embarqué dans le VUL… Or la référence au secteur du poids lourd fait bondir les spécialistes du transport léger, peu enclins à accepter ce qu’ils jugent comme étant de «nouvelles contraintes» administratives.

Le 9 septembre, le SNTL a demandé à Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de ne pas «durcir l’accès à la profession de transporteur léger dans le cadre de la réglementation européenne» et d’intégrer les « véhicules non motorisés» (vélos cargo, triporteurs…) » au registre des transports. Le pire, selon le syndicat, serait de balancer entre une déréglementation rampante ou… un excès de réglementions. Un dilemme sans issue !?

L’Officiel des Transporteurs — N° 2799 du 18 septembre 2015

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