Le SNTL solidaire du combat des livreurs Uber-Eats

Le SNTL, Syndicat national des Transports Légers, représente des entreprises de la course, de la messagerie, de la livraison urbaine. Il défend et promeut le modèle salarié d’une profession qui malheureusement est brutalement de plus en plus « uberisée ». Nos salariés sont payés comme tous les autres pour un temps de travail, et non à la tâche comme les livreurs autoentrepreneurs.

A l’appel de fédérations de salariés du transport CGT-Transports et Sud-Commerces, des livreurs Uber-Eats étaient en grève ces samedi 2 et dimanche 3 décembre pour réclamer une meilleure rémunération.

Les livreurs autoentrepreneurs avaient négocié l’an passé de haute lutte, un « simili smic » à 11,45 euros de l’heure roulée avec colis. C’est tout d’abord une forme de concurrence déloyale au salariat pratiqué par nos entreprises, qui rémunèrent au smic, hors charges patronales (environ 38%) à 11,53 € temps d’attentes et de pauses compris. C’est surtout un miroir aux alouettes, car, en de nombreux points du territoire, les livreurs touchent en réalité moins de 8 euros de l’heure.

Pour rappel, le SNTL a poursuivi et obtenu en première instance, la condamnation en avril 2022, de Deliveroo pour travail dissimulé. La même condamnation a été prononcée la semaine dernière par le Tribunal Judiciaire de Paris, en première instance contre M. Roose, ex-dirigeant de « Take-it-Easy ». La procédure contre Stuart suit son cours. Le SNTL, partie civile à ces procès, obtient des condamnations, mais malheureusement pour des faits antérieurs à la libéralisation totale du secteur permis par la Loi LOM.

Le SNTL défend les professions de la livraison urbaine. Le salariat finance un modèle social, offre un cadre légal respecté concernant les conditions de travail et permet de promouvoir une profession dont les conditions de travail sont extrêmement difficiles.

En conséquence le SNTL appelle les responsables politiques et les pouvoirs publics, à réfléchir aux conditions de la Logistique urbaine sous l’angle des conditions de travail de celles et ceux qui effectuent les livraisons, et ainsi de cesser de favoriser systématiquement les conditions du développement de l’auto-entreprenariat dans le secteur de la livraison, qui n’apporte aucune contribution à notre système de protection sociale.

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