L’édito du président : Agir depuis la base !

En cette période d’élection présidentielle, les différents candidats font assaut de propositions pour convaincre les électeurs du bien-fondé de leur projet. A les entendre, la France n’attend qu’eux pour se hisser au rang de superpuissance et ils s’étonnent que leur conception du bon sens n’ait pas encore été portée aux nues par des foules enthousiastes.
 
Une chose est sûre, les transporteurs n’ont que peu de raisons d’être transportés de joie. À les entendre, les marchandises, dont nous avons la charge, atterrissent toutes seules entre les mains de leurs destinataires. Du producteur au consommateur, un nuage magique semble exister dans l’esprit de ces candidats qui oublient un peu vite comment sont livrés les objets du quotidien.
 
Et quand finalement le thème du transport est abordé, une volée d’inepties est lâchée et nous sommes accablés de tous les maux : les accidents de la route, les bouchons, la pollution… À se demander pourquoi nous ne sommes pas tous exposés en place publique pour y être soumis à la vindicte populaire. 
 
Cette conception de nos métiers, primordiaux au bon fonctionnement de notre économie, est due à manque de connexion de beaucoup de nos élus avec ce que les politologues appellent « la base ». La base, c’est moi, c’est vous, votre voisin, vos salariés, votre boulangère et c’est elle qui vit au jour le jour les conséquences de décisions hors sols.
 
Au Sntl, nous pensons que chacune de nos actions doit être amorcée parce que correspondant à un besoin réel de nos adhérents. Nous ne sommes pas un syndicat d’apparatchiks coupé de sa base qui engage des combats contre des moulins.
 
Aussi, je tiens à vous encourager à continuer de nous faire remonter tous les problèmes, toutes les anomalies, toutes les situations litigieuses ou illégales que vous pouvez rencontrer sur le terrain. C’est de cette façon que le Sntl a eu connaissance du contrat qui liait les hôpitaux de Marseille et les taxis pour le transport de matériel médical et qu’il a pu agir pour y mettre fin.  C’est aussi pour cette raison que le Sntl s’est lancé dans une procédure judiciaire à l’encontre d’un certain nombre de plateformes collaboratives. 
 
Tant que le lien entre le Sntl et ses adhérents sera de cette qualité alors nous pourrons tous nous enorgueillir d’appartenir à un syndicat qui a les pieds sur terre, les roues dans le bitume et qui agit, non pas par idéologie ou sur la base de concepts bancals, mais bien parce que c’est réellement utile et efficace. Deux mots qui se font rare de nos jours. 
 
Hervé Street, président du Sntl 

Partager l’article :
Facebook
Twitter
LinkedIn

Une question ? Contactez-nous

Ces articles pourraient vous intéresser :