L’édito du président : De la chrysalide au papillon, vers la transformation numérique

Le XXIème siècle s’est très vite affirmé comme étant le siècle du numérique. Lorsque nos regards se tournent vers « le siècle dernier », nous ne pouvons qu’être frappés du chemin parcouru par les technologies du numérique. Travail, loisir, communication… Quel secteur d’activité n’a pas été transformé par la déferlante informatique ?

Mais le terme « transformation numérique » est parfois un fourre-tout dans lequel se mêlent digitalisation concrète et poudre aux yeux. Si les grands groupes ont largement franchi le pas et sont actuellement dans une phase refonte de leurs outils numériques pour les rendre encore plus pertinents et modernes, toutes les entreprises n’ont pas leurs moyens, leur temps, ni même leur conception du 2.0.

D’aucuns pensent que la présence d’un site internet plus ou moins récent et une vague activité sur les réseaux sociaux suffit à déclarer qu’ils ont enclenché cette transformation numérique. Cette erreur est malheureusement courante, mais elle ne correspond qu’à la mise en place d’une vitrine qui, par définition, n’implique pas une évolution dans le fonctionnement de l’entreprise.
En effet, la transformation numérique d’une entreprise est effective lorsque les processus de création de la richesse deviennent numériques, lorsque les outils des salariés le sont également, comme les moyens de communication entre salariés, avec les clients, les prestataires et qu’il est possible de chiffrer en fin d’exercice les gains (de temps, d’argent…) réalisés grâce à ces nouveaux outils.

Nicolas Dufourcq, PDG de BPI France, en s’appuyant sur une étude réalisée par son institution, nous apprend que le secteur du transport est à la traîne en terme de digitalisation. En classant les dirigeants d’entreprise en 3 catégories (les conquérants, les apprentis et les sceptiques), l’étude de BPI France nous révèle que seuls 4% des dirigeants d’entreprise du transport sont considérés comme des « conquérants », c’est-à-dire proactif et dynamique en la matière.
Et l’âge du dirigeant ou la localisation de l’entreprise n’influencent pas les résultats de cette étude, n’en déplaise aux adeptes du « jeunisme » et du « parisianisme ».

Le retard de notre secteur d’activité en terme de numérique est multifactoriel. Le coût de cette transformation pour des gains que l’on ne conçoit peut-être pas, la peur du changement, le risque de se tromper.
Et pourtant, quelle ardente nécessité il y a à se lancer ! Nos métiers souffrent d’une d’image poussiéreuse auprès du grand public, de nouveaux acteurs issus de cette économie numérique nous opposent une concurrence tant déloyale que féroce, nos clients ont fait évoluer leurs pratiques, les consommateurs vivent, achètent et consomment sur internet. Et nous devrions regarder passer ces trains d’opportunités ? Non. Bien entouré, bien conseillé, il y a urgence à transformer nos entreprises et à faire sortir de son cocon, certes confortable et rassurant, nos métiers pour que demain nous puissions voir ce beau papillon économique et numérique que sera devenu le transport léger de marchandises.

Hervé Street, président du Sntl

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