L’édito du président : Hier encore

Hier encore l’écologie était une lubie, un passe-temps de marginaux que la société percevait comme des illuminés mal remis de leurs longues nuits à Woodstock. Ou comme des oiseaux de mauvais augures, armée de leur petite cloche, annonçant pour la biomasse une fin du monde si proche que personne, ou presque, ne pouvait croire que les 4 cavaliers de l’apocalypse avaient déjà sellé leurs chevaux. Clichés ? Sévère ? Exagéré ? Peut-être.
Et pourtant, il faut bien reconnaître que la conscience écologique de la plupart d’entre nous ne s’est éveillée que tardivement face aux cris d’alertes de plus en plus pressants de la communauté scientifique. Aujourd’hui, il faut être Président des Etats-Unis pour oser nier l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement planétaire.
 
En ce mois d’octobre 2018, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur les Changements Climatiques rattaché à l’ONU) a présenté son rapport et ce n’est rien de dire que ses conclusions font froid dans le dos tandis que les experts appellent à des transformations « sans précédent » pour limiter le réchauffement climatique.
Pour la première fois, des dates de points de non-retour sont spécifiquement dévoilées. Pour freiner la hausse du mercure, les émissions de CO2 doivent commencer à reculer dès 2020 et si rien de concret n’est fait, vers 2040 la hausse de la température moyenne de la planète atteindra ou dépassera 1,5°C par rapport au début de l’ère industrielle. De facto, sans évolution majeure, lorsque les experts du GIEC publieront leur prochain rapport ils ne titreront plus « Il y a urgence » mais « c’est trop tard ».
 
Hier encore nous étions insouciants, aujourd’hui nous devons être inquiets. Il n’est pas question ici d’être alarmiste ou donneur de leçons, mais simplement d’être conscient qu’une page de notre histoire, à nous Humain, est en train de s’écrire. Et c’est collectivement que nous avons à l’écrire. Les Etats ont entre leurs mains le pouvoir législatif pour encadrer et encourager le changement qui doit s’opérer, les grandes multinationales ont la manne financière nécessaire pour transformer leurs outils de production et le traitement de leurs déchets, les citoyens ont leur morale et leur libre-arbitre qui peuvent guider leurs choix de consommation et leur mode de vie.
 
Et nous dirigeants d’entreprises de transport léger de marchandises ? Ne nous voilons pas la face, malgré les efforts déjà engagés notre activité participe à la pollution atmosphérique. Et peu importe en quelle proportion, l’action collective dont je parlais impose que nous participions à relever ce grand défi. Unis au sein du Sntl, nous agissons pour que les collectivités publiques transforment le paysage urbain et le dotent d’infrastructures d’avitaillement en énergie plus propre. Nous interpellons nos parlementaires pour que la fiscalité et les aides de l’Etat permettent une transition énergétique de nos flottes la plus rapide possible. Nous nouons des liens et des partenariats avec des entreprises capables de créer la mobilité propre de demain et de mettre leur expertise et leurs conseils au service de nos adhérents.
 
Pour paraphraser Mère Teresa, évidemment que notre apport ne sera qu’une goutte d’eau dans l’océan des changements qu’il convient d’opérer. Mais je suis persuadé que si nous ne le faisions pas, elle manquerait.
 
Hervé Street, Président du Sntl

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