Ce mercredi 27 avril 2023, le SNTL était invité par le Comité de coordination nationale ZFE-m co-présidé par Anne-Marie-Jean, vice-présidente de l’Euro-Métropole de Strasbourg, et Eric Hémar, président de l’Union-TLF sur la visibilité des règles des ZFE, à intervenir trois minutes sur les attentes des entreprises des Transports Légers sur ce sujet.
Le Syndicat National des Transports Légers représente les entreprises du dernier km opérant avec tous types de véhicules qui peuvent se conduire avec un permis B. Depuis les vélos, vélos-cargos, les 2 roues motorisés, à tous les types de Véhicules Utilitaires Légers, c’est-à-dire jusqu’à 3,5 Tonnes ou 20 m3.
Le SNTL représente des entreprises de transport et des commissionnaires, qui opèrent le dernier maillon de la chaîne logistique.
Les ZFE, impactent au 1er chef nos adhérents, qui ont une approche très différente en fonction de leur taille, de leur implantation géographique sur le territoire national, et en fonction de leur implantation dans les métropoles, qu’ils soient davantage en cœur de ville, ou en périphérie.
Aujourd’hui ces entreprises des Transports Légers, sont dans une grande incertitude quant aux ZFE. Les lois, avaient posé des objectifs difficilement atteignables, et les élus, du fait de l’attente des électeurs de centres-villes, ont accéléré ces calendriers ambitieux.
Les objectifs sont certes vertueux, mais trop peu de décideurs semblent s’être souciés de leur faisabilité, par ceux qui effectuent ce travail très dur, peu valorisé, et dont on peut de moins en moins se passer.
Nos entreprises, ont vu le volontarisme affiché, puis le recul progressif des calendriers.
Leur attente aujourd’hui, est de pouvoir envisager un agenda de transition crédible quant à leurs investissements pour dé-carbonner les flottes et pour intégrer les solutions logistiques innovantes. Ils ont besoin de temps, ils connaissent ce que les militaires appellent « l’effet majeur », c’est-à-dire l’objectif final d’une logistique totalement propre et dé-carbonée, mais ils ont aussi besoin d’un calendrier crédible, lisible et poursuivi de manière systématique, c’est-à-dire non soumis à des changements trop fréquents.
Concrètement, si on prend l’exemple de la Métropole du Grand Paris, l’interdiction des Crit’Air 3 était prévue au 1er juillet 2022. La décision par la MGP, de reporter d’un an l’interdiction au 1er juillet 2023 avait été prise le jour même, 1er juillet 2022.
Aujourd’hui nous sommes le 27 avril 2023, et tout les acteurs des cercles « autorisés », semblent dire que l’entrée en vigueur de l’interdiction des Crit’Air 3 ne devrait pas intervenir avant le 1er janvier 2025. Mais aucune décision officielle n’est prise à deux mois d’une échéance aussi importante. Elle devrait l’être « avant l’été » selon des annonces faites dans la presse. Mais il y a encore des incertitudes, car les positions légitimes diffèrent selon la couleur politique et entre, la ville centre, la région, la métropole et l’État.
Pour les chefs d’entreprises des petites PME des Transports Légers, l’incertitude est un frein aux investissements. Dans le doute, il est préférable d’attendre que d’investir. Cette incertitude est vécue, au mieux comme une forme de légèreté, et au pire comme un désintérêt total pour les conditions de travail des entreprises de la livraison. Ces professionnels doivent se conformer à des cadres règlementaires de plus en plus complexes, de plus en plus contraignants, à intégrer dans des temps de plus en plus courts.
Le SNTL se félicite que des groupes de travail, comme ce comité de coordination nationale ZFE-m aient été lancés par le gouvernement, qui doivent permettre aux représentants des entreprises de faire entendre leurs réalités, en espérant des calendriers de transition qui pour être acceptés, devront être réalistes et applicables.
Contact/ alexandre.fontana@sntl.fr – 06.77.65.10.91