L’édito du président : « Monsieur le président, laissez-nous travailler ! »

Après des mois d’une campagne tumultueuse, la fumée blanche républicaine s’est élevée au-dessus des urnes. Emmanuel Macron est désormais le 8ème président de la République. Au-delà de toutes sensibilités politiques, nous souhaitons au nouveau chef de l’État de réussir pleinement les missions qui sont les siennes : faire prospérer la France et protéger les Français. 

Avant toute chose, nous saluons la nomination de Mme Elisabeth Borne à la tête du ministère chargé des Transports. La création d’un ministère de plein exercice entièrement consacré aux transports était une des revendications des organisations patronales durant la campagne présidentielle. Pour le bien de notre secteur d’activité et de nos adhérents, nous nous félicitons d’avoir été entendus !  

Cela étant dit, qu’attendons-nous de notre nouveau président, du gouvernement d’Édouard Philippe et de notre ministre de tutelle ? Je pense que nous pouvons résumer l’ensemble de nos doléances par cette simple requête : « Laissez-nous travailler ! ».

Laissez-nous travailler, en libérant les entreprises du carcan administratif et de la boulimie législative qui brident le développement de nos entreprises. Freins que symbolisent un code du travail indigeste et des charges patronales parfois excessives et mal comprises. Nous souhaitons de grandes réformes lisibles et efficaces qui dégageront l’horizon des entrepreneurs.

Laissez-nous travailler, en faisant respecter la législation en vigueur. Le transport de marchandises est une profession réglementée et il est du devoir de l’État de faire respecter les lois qu’il a lui-même faites. Dans un souci de saine concurrence, les acteurs issus de l’économie collaborative doivent donc se plier aux mêmes conditions d’accès à nos métiers que les professionnels qui y œuvrent déjà.

Laissez-nous travailler, en arrêtant de confondre écologie et punition. Les acteurs du transport léger ne sont pas des pollueurs patentés, sourds aux problématiques de leur temps. Alors comprenez que les échéances politiques n’ont pas de résonances chez les professionnels face aux réalités économiques. Ce n’est pas que nous ne voulons pas transformer nos flottes en véhicules électriques ou au gaz, c’est que nous ne pouvons pas. L’offre des constructeurs est famélique et hors de prix tandis que les infrastructures urbaines sont très insuffisantes pour répondre à nos besoins. La balle n’est pas dans notre camp.

Enfin, laissez-nous travailler en gardant à l’esprit que les chefs d’entreprise sont des hommes et des femmes volontaires, actifs qui ne demandent rien d’autre que la confiance de leurs dirigeants. Monsieur le président, le dynamisme de nos sociétés pourrait être un puissant moteur pour la France, si tant est que vous lui donniez les moyens de s’exprimer. 

Hervé Street, président du Sntl

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